Tout sur Gaza et la Cisjordanie occupées

 

 

Depuis plusieurs mois, les nouvelles provenant d’Israël et des territoires palestiniens occupés, en particulier la bande de Gaza, dominent nos pensées et les fils d’actualité. Oxfam Belgique travaille depuis les années 50 en partenariat avec de nombreuses ONG et du personnel dans les territoires palestiniens occupés. Les programmes et projets que nous soutenons et les différents projets de coopération que nous déployons visent à améliorer les conditions de vie de la population palestinienne. En outre, nous faisons du plaidoyer politique pour une résolution juste du conflit, sur base du droit international. Vous trouverez sur cette page un aperçu de la situation dans les territoires palestiniens occupés, en particulier Gaza.

Gaza, Jérusalem-Est et la Cisjordanie : brève histoire d'une longue occupation  

Le 7 octobre 2023, le Hamas a mené une attaque meurtrière contre Israël. On estime à 1 300 le nombre d'Israélien.ne.s tué.e.s au cours de l'opération. Le Hamas a capturé quelque 250 personnes le 7 octobre, et 101 otages sont toujours détenu.e.s dans la bande de Gaza. Israël a répondu par une offensive militaire brutale sur la bande de Gaza, qui se poursuit aujourd'hui, au cours de laquelle plus de 30 000 Palestinien.ne.s, pour la plupart des civils, ont été tué.e.s. En Cisjordanie, des colons et l’armée ont mené des centaines d’attaques, provoquant la mort de 388 Palestinien.ne.s et de 10 Israélien.ne.s. (*) 

Mais bien sûr, tout n'a pas commencé le 7 octobre...    

La création de l’Etat d’Israël sur 77 % du territoire de la Palestine sous mandat en 1948 provoque la fuite ou l’expulsion de près de la moitié de la population palestinienne. C’est la Nakba (« catastrophe » en arabe) qui désigne le déplacement forcé de 700.000 Palestinien.ne.s. Après la guerre de juin 1967, Israël occupe militairement la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est. Cette occupation militaire dure depuis plus de 55 ans. Les 4,8 millions de Palestinien.ne.s de Gaza, de Cisjordanie et de Jérusalem-Est ressentent quotidiennement les effets de cette occupation.

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Gaza

Gaza est une étroite bande de terre d'à peine 365 km2, entourée par Israël, l'Égypte et la mer Méditerranée. Elle abrite plus de 2,1 millions de personnes, dont la moitié a moins de 18 ans.  C'est l'une des zones les plus densément peuplées au monde. Les Palestinien.ne.s de Gaza y vivent sous blocus : en 2005, bien qu'Israël ait retiré ses troupes terrestres de Gaza, il a continué à contrôler son espace aérien et maritime. Les FDI (Forces de défense israéliennes, l'armée) y mènent régulièrement des offensives. Dans la pratique et en vertu du droit international, Gaza reste donc un territoire occupé. En 2007, le parti palestinien Hamas remporte les deuxièmes élections organisées démocratiquement dans les territoires palestiniens occupés. Cette victoire n'est toutefois pas reconnue au niveau international. En 2008, le Hamas prend le pouvoir à Gaza tandis que le Fatah conserve le contrôle de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est. De nombreux pays et l'UE considèrent le Hamas comme une organisation terroriste. 

En réponse à cette prise de pouvoir, Israël impose un blocus maritime, terrestre et aérien sur la bande de Gaza. L'Égypte voisine bloque également la frontière avec Gaza. Israël invoque des raisons de sécurité nationale, mais la communauté internationale condamne ce blocus, qui dure depuis près de 17 ans.

L'ONU qualifie Gaza de prison à ciel ouvert, où tout, de l'électricité à la nourriture en passant par la 3G et l'eau, les soins de santé et l'éducation, est strictement contrôlé ou interdit par Israël. En effet, bien avant le 7 octobre 2023, 97 % de l'eau de Gaza était impropre à la consommation. 80 % de la population dépendait déjà de l'aide humanitaire avant la guerre actuelle pour sa survie. Plus de 40 % des personnes en âge de travailler sont au chômage. En 2012, l'ONU prévoyait que Gaza serait invivable d'ici 2020...  

Les conséquences sont énormes. Le blocus a totalement chamboulé l'économie : les échanges avec les autres territoires palestiniens ou avec l'étranger sont très limités, voire inexistants. Les besoins humanitaires sont énormes. Déjà avant l’escalade du 7 octobre, 500 camions d’aide humanitaires entraient dans la bande de Gaza tous les jours. 

Gaza a déjà connu cinq interventions militaires violentes depuis 2008.

La Cisjordanie

La Cisjordanie est située entre le royaume de Jordanie et Israël. Environ 3 millions de Palestinien.ne.s y vivent. Depuis les accords d'Oslo de 1995, survenus dans le cadre du processus de paix au Moyen-Orient, la Cisjordanie est divisée en trois zones (appelées communément aires A, B et C). Originellement, cette subdivision avait été planifiée pour une période de cinq ans... Dans la zone A, l'Autorité palestinienne exerce un contrôle maximal, mais pas encore total, sur la sécurité et l'administration civile. Dans la zone B, l'Autorité palestinienne gère l'administration civile, mais le gouvernement israélien contrôle la sécurité. Enfin, la zone C, qui couvre 60 % de la Cisjordanie, est entièrement sous occupation civile et militaire israélienne. La grande majorité des zones agricoles palestiniennes, soit 63 %, se trouve dans cette zone. Dans les provinces de Jéricho et de Jénine, où Oxfam a également des partenaires, ainsi qu'à Jérusalem-Est, l'accaparement des terres est endémique : les colons israéliens s'emparent des maisons et des terres, de manière violente.  

Le nombre de colonies israéliennes illégales a fortement augmenté ces dernières années. En vertu du droit international, ces colonies sont illégales. L'Union européenne et les Nations unies les considèrent d’ailleurs à juste titre comme un obstacle à la paix. Pourtant, chaque année, les autorités israéliennes délivrent de nouveaux permis de construire en zone occupée et les colons établissent également de nouveaux "avant-postes", jugés illégaux au regard du droit israélien, mais qui sont pourtant de facto soutenus par le gouvernement. Résultat : plus de 650 000 colons vivent en Cisjordanie, contre quelque trois millions de Palestiniennes et de Palestiniens. 

Jérusalem-Est

Jérusalem-Est fait partie intégrante de la Cisjordanie. La ville de Jérusalem est divisée en deux : la partie orientale appartient aux Palestinien.ne.s. Israël considère la ville entière comme sa capitale, mais cette revendication n'est pas reconnue au niveau international (à l’exception de quatre pays, dont les Etats-Unis). À Jérusalem-Est, les colons israéliens chassent les habitant.e.s arabes et s'emparent de leurs maisons.  

Ce que fait Oxfam Belgique dans les territoires palestiniens occupés  

Le soutien de l'UE, des agences des Nations unies et des ONG comme Oxfam est essentiel pour les Palestiniens et les Palestiniennes vivant dans les territoires occupés. Oxfam y est présente et très active depuis les années 1950.  

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Le soutien d’Oxfam Belgique dans les territoires palestiniens occupés : 

La confédération Oxfam International dispose d'une stratégie unifiée pour la Palestine ainsi que d'une équipe Oxfam commune travaillant à partir de trois bureaux : Jérusalem, Ramallah et la ville Gaza.

Grâce aux dons de nos donateurs et donatrices et au travail de coordination de nos 80 collègues travaillant pour Oxfam en Palestine, dont 33 à Gaza, nous avons soutenu plus de 900 000 personnes depuis 2021. Jusqu’au 7 octobre 2023, le programme d'Oxfam en Palestine a obtenu des résultats exceptionnels dans 3 domaines : la justice de genre, la justice économique et l’humanitaire. Plus précisément, Oxfam Belgique a :

  • Installé des usines de dessalement (permettant d'obtenir de l'eau douce à partir d'une eau saumâtre ou salée) et une unité de traitement des eaux usées.
  • Soutenu le lancement ou le renforcement de petites entreprises (agricoles) et formé des centaines de jeunes afin qu’iels intègrent le marché du travail dans les secteurs du tourisme et du numérique. 
  • Accompagné les femmes dans la défense de leurs droits de succession.
  • Favorisé une agriculture durable et résiliente : notre apportons notre soutien tout au long de la chaîne de valeur (de la production à la commercialisation en passant par la transformation) de production de légumes frais. Nous veillons toujours à privilégier l’autonomisation économique des femmes et des jeunes, plus fréquemment exclu.e.s du marché du travail, et sensibilisions les autorités gazaouies sur la question. 
  • Accompagné les survivantes de la violence fondée sur le genre à travers du soutien psychosocial mais aussi financier pour qu’elles réintègrent le marché du travail ou fondent leurs propres entreprises.  
  • Réparé des installations d'eau dans les écoles et les hôpitaux. 
  • Financé l’achat d'équipements pour les pêcheurs de Gaza.
  • Soutenu la société civile (en particulier la jeunesse palestinienne) dans sa revendication de liberté de mouvement, de poursuivre des études ou de pratiquer leurs activités professionnelles librement.

Oxfam entretient également un partenariat solide avec l'ONG PARC (Palestinian Agricultural Relief Committee) et son bras commercial, la coopérative agricole Al Reef, depuis 1992. En Cisjordanie, près de Jénine et de Jéricho, la coopérative produit de l'huile d'olive biologique et équitable, des dattes Medjoul et du maftoul (le terme désignant le couscous en Palestine). Ces produits sont commercialisés dans les Magasins du monde d'Oxfam par l'intermédiaire d'Oxfam Fair Trade.

Ce type de partenariats commerciaux à long terme sont essentiels pour la survie des coopératives de Palestine, qui trouvent ainsi des débouchés stables sur le marché européen et contribuent à l’indépendance économique des producteurs et des productrices. Ce partenariat établi en 1992 garantit, entre autres :

  • La pratique d’un commerce équitable qui garantit une rémunération digne aux productrices et producteurs. 
  • Le développement d’une agriculture biologique.
  • L'autonomisation des femmes (en tant qu'entrepreneuses).
  • La sécurité alimentaire des agriculteur.trice.s et de leurs familles.

 

Le point sur la situation à Gaza 

Oxfam Belgique suit de très près la situation dans les territoires palestiniens occupés, en particulier à Gaza. Depuis le début du mois d'octobre 2023, nous avons renforcé notre vigilance, toujours de concert avec la confédération Oxfam International. Comme pour tout autre travail d’influence, la communication externe, la mobilisation et le plaidoyer politique jouent un rôle crucial.

À travers nos tribunes, nos communiqués de presse, nos pétitions et nos actions de protestation, nous interpellons le monde politique et le public sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent et sur l’urgence de trouver une solution durable, fondée sur le droit international, à l’occupation et au blocus illégaux que subissent les Palestinien.ne.s.   

Peu après l’attaque abjecte du Hamas, Israël a déclenché une offensive militaire sur Gaza. Le gouvernement israélien a invoqué son "droit à se défendre", déclarant vouloir anéantir le Hamas. Le siège total de Gaza et l’offensive militaire israélienne ont rapidement provoqué une crise humanitaire effroyable. Le ministre de la Défense israélien a décrété un blocus total sur Gaza, coupant ainsi l’accès à l'électricité, la nourriture, l'eau et le carburant, et renforçant drastiquement le blocus que connaissait Gaza depuis déjà 17 ans. « Cette punition collective infligée à une population qui ne porte aucune responsabilité dans l’attaque du 7 octobre est illégale au regard du droit international. Loin de contribuer à la paix et à la sécurité, elle ne fera qu'attiser cette crise », d’après Mustafa Tamaizeh, directeur national par intérim d'Oxfam dans les territoires palestiniens occupés et en Israël.

Ligne du temps

27 septembre 2024

La guerre à Gaza est de loin la plus meurtrière de ces 20 dernières années, d’après une nouvelle analyse d’Oxfam. Alors que l’escalade des violences dure depuis près d’un an, nous alertons l’opinion publique et le monde politique sur le fait que la guerre menée par Israël a tué au moins 6000 femmes et 11 000 enfants au cours des 12 derniers mois à Gaza et en Cisjordanie occupée, soit plus que les conflits en Irak ou en Syrie sur une période équivalente. Oxfam réitère une nouvelle fois son appel à un cessez-le-feu immédiat et permanent et la libération de tous les otages et des Palestinien.nes détenu.es illégalement ainsi qu’à mettre un terme à toutes ventes d'armes létales à Israël. 

24 septembre 2024

La guerre à Gaza s’étend au Liban voisin. Entre 500 000 et 1 million de Libanais.es sont contraint.es de fuir les bombardements israéliens sur le Sud-Liban mais aussi Beyrouth. Oxfam lance une réponse humanitaire d’envergure visant à venir en aide aux personnes déplacées ayant trouvé refuge dans des abris à Beyrouth, au Mont-Liban et au Nord-Liban en leur fournissant de l'eau potable, des installations sanitaires, de l’argent liquide, de la nourriture et des kits d'hygiène. Le directeur d’Oxfam au Liban, Bachir Ayoub, déclare que cette nouvelle incursion militaire israélienne est le résultat de l'échec des négociations visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza et appelle à reprendre les pourparlers le plus vite possible. 

19 juillet 2024

La Cour Internationale de Justice, la plus haute juridiction des Nations unies, a estimé vendredi 19 juillet que l’occupation par Israël des territoires palestiniens depuis 1967 était "illégale". L’instance onusienne ajoute que "l’État d’Israël a l’obligation de mettre fin le plus rapidement possible à sa présence illégale dans les territoires palestiniens occupés". Un avis historique que nous avons salué via un communqiué dans lequel nous appelons à présent à « mettre fin à l'occupation, démanteler les colonies et assurer l'autodétermination complète des Palestiniens ».

18 juillet 2024

D’après notre nouveau rapport, intitulé « Water War Crimes » (L’eau utilisée comme arme de guerre), l’interruption par Israël de l’approvisionnement en eau à Gaza, la destruction systématique des infrastructures hydriques et l’obstruction délibérée de l’aide humanitaire ont réduit de 94 % la quantité d’eau disponible à Gaza, qui n’est plus que de 4,74 litres par jour et par personne. Cette quantité représente un peu moins d’un tiers du minimum recommandé par le HCR dans les situations d’urgence. D’après notre étude, les bombardements israéliens visent délibérément des infrastructures publiques et utilisent donc l’eau comme arme de guerre, ce qui constitue un crime contre l’humanité. Pendant ce temps, nos équipes et celles de nos partenaires continuent d’apporter une aide humanitaire aux Gazaoui.es malgré les blocages. Au 11 juillet, nous avions atteint 490 000 personnes, dont 230 255 enfants, avec notamment des colis alimentaires, le placement d’unités de désalinisation de l’eau, des bouteilles d’eau, des stations de lavage des mains, des couvertures, des lits, des kits médicaux, des kits pour femmes enceintes et allaitantes, des dispositifs pour les personnes handicapées ou encore la distribution de cash. 

15 mai 2024

Une coalition d'ONG, composée notamment de la coupole d’ONG 11.11.11, Al-Haq Europe, Oxfam et Vredesactie intente une action en justice contre la compagnie maritime israélienne ZIM. D’après les ONG, celle-ci a transporté, au cours de 2023, 246 tonnes de munitions vers les villes portuaires d'Ashdod et de Haïfa, en Israël via le port d'Anvers, sans permis alors que le gouvernement flamand avait déclaré publiquement qu'il n'approuverait pas l'exportation ou le transit d'armes vers Israël. Lors du dépôt de la plainte, qui coïncide avec la commémoration des 76 ans de la Nakba, les ONG ont appelé les gouvernements flamand et fédéral à prendre des mesures urgentes pour mettre un terme au transit d'armes vers Israël.

6 mai 2024

L’armée israélienne ordonne une nouvelle évacuation du gouvernorat de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où des centaines de milliers de Palestinien.ne.s ont trouvé refuge, afin d’y mener une opération militaire le 7 mai. Dans une réaction, Oxfam appelle Israël à renoncer à l’invasion de Rafah. Sally Abi Khalil, directrice d’Oxfam au Proche et Moyen Orient, qualifie les déclarations israéliennes assurant que les civils seront protégés dans des zones et le long de routes d’évacuation "sûres" de mensongères. « Toutes les affirmations d'Israël selon lesquelles les civils seront évacués en toute sécurité ont perdu toute crédibilité au cours des six derniers mois. Le village d’Al-Mawasi dans le gouvernorat de Rafah - une soi-disant zone humanitaire sûre où les Palestiniens de Gaza ont été contraints de s’installer - a déjà été prise pour cible à deux reprises », a-t-elle déclaré avant d’appeler la communauté internationale « à tout faire pour empêcher une invasion israélienne de Rafah ». 

4 avril 2024

Deux semaines après la publication du rapport IPC de l’ONU mettant en garde sur le risque de famine à Gaza, Oxfam publie un rapport choc sur la malnutrition dans l’enclaveD’après notre analyse, depuis janvier, les habitant.e.s du nord de la bande de Gaza sont contraints de survivre avec un apport moyen de 245 calories par jour. Ce minuscule apport journalier représente moins de 12 % de l'apport quotidien recommandé de 2 100 calories par personne. Pour Amitabh Behar, directeur d’Oxfam International, « Israël affame délibérément les civils à Gaza ». Nous appelons une nouvelle fois publiquement à un cessez-le-feu immédiat et à la libération des otages. Oxfam appelle également les pays qui fournissent des armes à Israël à cesser de le faire immédiatement.

18 mars 2024

Le rapport du Système de classification de l’insécurité alimentaire (IPC) publié par les Nations unies le 18 mars fait état d’un risque imminent de famine dans le nord de la bande de Gaza qui pourrait se propager dans toute l’enclave si Israël poursuit les hostilités et continue de restreindre l’accès à l’aide humanitaire. La directrice d’Oxfam au Proche et Moyen Orient, Sally Abi Khalil, a pointé du doigt la responsabilité d’Israël dans la détérioration effrayante des niveaux de malnutrition dans la bande de Gaza. « La situation humanitaire à Gaza continue de s’aggraver malgré la décision rendue par la Cour Internationale de Justice (CIJ), demandant à Israël d'empêcher d'éventuels actes de génocide et de prendre des mesures immédiates pour permettre la fourniture de l'aide humanitaire à la population civile de Gaza. Nous ne pouvons pas attendre que la famine soit déclarée pour mettre un terme à ces atrocités et intensifier les opérations humanitaires. »

27 février 2024

Oxfam Belgique alerte par voie de presse sur la destruction de près d’un quart des exploitations agricoles du nord de la bande de Gaza.  Les bombardements menés par Israël sur le nord de la bande Gaza y ont anéanti les récoltes et empêché le début de la période de semis qui débute habituellement en mars. Ces destructions, couplées au verrouillage quasi-total de Gaza et au fait que l’aide humanitaire ne parvient quasiment plus aux Gazoui.e.s, exacerbent les taux de malnutrition et les poches de famine déjà existantes dans l’enclave.

26 janvier 2024

La Cour internationale de justice de la Haye ordonne à Israël de tout faire pour empêcher « tout acte de génocide dans la bande Gaza contre le peuple palestinien », à la suite de la plainte déposée par l’Afrique du Sud. Une décision saluée par Oxfam, par la voix de Sally Abi-Khalil, directrice d’Oxfam pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord qui la qualifie « d’étape cruciale vers la reconnaissance des atrocités commises à Gaza et l'arrêt de l'effusion de sang et des atrocités que 2,3 millions de Palestiniens ont déjà endurées ».

11 janvier 2024

Oxfam Belgique alerte une nouvelle fois sur l’urgence d’un cessez-le-feu. Après cent jours de bombardements quasiment ininterrompus, l’armée israélienne tue chaque jour 250 Palestinien.ne.s, faisant de cette guerre le conflit le plus meurtrier du 21e siècle. Sally Abi Khalil, directrice d’Oxfam au Moyen-Orient et en Afrique du Nord réagit par voie de communiqué en ces termes : « Depuis cent jours, les habitants de Gaza vivent un véritable enfer. Aucun endroit n'est sûr et l'ensemble de la population est confrontée au risque de mourir de faim. Il est inconcevable que la communauté internationale regarde se dérouler le conflit le plus meurtrier du 21e siècle sans broncher, tout en rejetant constamment les appels au cessez-le-feu ».

21 décembre 2023

Oxfam Belgique met en garde contre une famine imminente, à la suite de la publication des chiffres de l'IPC (le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire) concernant la sécurité alimentaire à Gaza. Par voie de communiqué, Sally Abi Khalil, directrice régionale d’Oxfam pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, affirme que « la faim extrême à Gaza était tellement prévisible que cela laisse supposer qu’elle était préméditée. Il s'agit d'une preuve incontestable que les attaques d'Israël ont tellement décimé le système alimentaire déjà fragile de Gaza que la plupart des civils ne sont plus en mesure de se nourrir et de nourrir leurs familles, et que certains meurent déjà de faim à Gaza. À moins d'un cessez-le-feu immédiat et d'une augmentation massive de l'aide humanitaire, Gaza risque de sombrer dans la famine ».  

29 novembre 2023

À l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, Oxfam organise une projection appelant à un cessez-le-feu permanent et immédiat au Mont des Arts à Bruxelles.

23 novembre 2023

Quelques jours avant l’entrée en vigueur d’une trêve humanitaire de quatre jours, Oxfam alerte sur l’effondrement du système de santé à Gaza, qui entraîne la mort de bébés pour des causes évitables. D’après nos partenaires encore actif.ve.s sur place, des nouveau-nés de moins de trois mois meurent de diarrhée, d’hypothermie, de déshydratation et d’infection, car les mères ont peu ou pas de soutien médical et vivent dans des conditions épouvantables, sans eau, sans installations sanitaires, sans chauffage et sans nourriture.

22 novembre 2023

Un accord est conclu entre le Hamas et le gouvernement israélien visant à permettre la libération d'otages israélien.ne.s et de prisonnier.ère.s palestinien.ne.s au cours d’une trêve humanitaire de quatre jours. Une annonce saluée par Oxfam mais jugée insuffisante car cette trêve ne pourra apporter qu'un soulagement très limité aux civils et est insuffisante au regard de l'ampleur des besoins et des destructions.

21 novembre 2023

Après 46 jours de siège total et de bombardements quasiment ininterrompus, Oxfam appelle une nouvelle fois à un cessez-le-feu et alerte sur le fait que les combats ont provoqué une crise humanitaire inédite dans la bande de Gaza. Nos partenaires encore actifs sur place apportent le peu d’aide humanitaire qu’ils sont en mesure d’acheminer aux civils, pris au piège dans une bande de terre de 365 km².

25 octobre 2023

D’après les données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, seulement 2 % des denrées alimentaires qui auraient dû être livrées à Gaza sont entrées dans l’enclave depuis qu’un siège total a été imposé le 9 octobre par Israël. Oxfam affirme que la faim est utilisée comme arme de guerre à Gaza et renouvelle son appel à laisser entrer nourriture, eau, carburant et autres produits de première nécessité dans la bande de Gaza. 

13 octobre 2023

Israël ordonne l'évacuation du nord de la bande de Gaza, présageant l’amorce d’une opération militaire brutale. Oxfam Belgique, par le voix de sa directrice Eva Smets, appelle instamment la communauté internationale à user de toute son influence pour empêcher cette opération, rappelant qu’il y a des hôpitaux remplis de patient.e.s, d'enfants et de personnes âgées, incapables de se déplacer. « Même pour celles et ceux qui seraient en mesure de fuir dans les délais impartis, il n'y a pas de nourriture, ni d'eau et peu d'abris disponibles dans le sud de la bande de Gaza, déjà saturée ».

11 octobre 2023

Oxfam et ses organisations partenaires à Gaza mettent en garde contre une catastrophe humanitaire imminente. Oxfam Belgique lance son Fonds d'urgence pour Gaza.

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