Oxfam condamne le meurtre de six de ses partenaires à Gaza
Oxfam condamne le meurtre de deux travailleurs humanitaires et de quatre ingénieurs en eau, tués par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
Oxfam déplore et condamne fermement la perte tragique du médecin Ahmad Al-Najar et de la sage-femme Laila Jneid, tous deux actifs au sein de l’ONG Juzoor, partenaire d’Oxfam. Ils ont été tués par des frappes aériennes israéliennes vendredi 18 octobre à Jabalia, ville située à l'extrémité nord de la bande de Gaza, assiégée par l’armée israélienne. Tous deux prodiguaient des soins de santé vitaux à Gaza. Juzoor, partenaire d'Oxfam, est l'une des rares organisations actives dans le nord de la bande de Gaza.
Oxfam condamne également fermement le meurtre, dimanche 20 octobre à Gaza, de quatre ingénieurs en eau, employés de la municipalité de Khuzaa qui travaillaient au sein du Service des eaux des municipalités côtières de Gaza (Coastal Municipalities Water Utility), organisation-partenaire d’Oxfam. En juillet dernier, la CMWU et Oxfam avaient co-écrit un rapport intitulé Water War Crimes (Crimes de l’eau), qui révélait comment Israël utilise délibérément l’eau comme arme contre les Palestiniennes et les Palestiniens de Gaza, au mépris de la vie humaine et du droit international.
Les quatre hommes ont été tués alors qu'ils se rendaient à Khuzaa, à l'est de Khan Younis, pour effectuer des réparations sur des infrastructures hydriques. Bien que leurs déplacements aient été coordonnés avec les autorités israéliennes par le CMWU et l'Autorité palestinienne de l'eau, afin de garantir leur sécurité, ils ont tout de même été pris pour cible, leur véhicule clairement identifié a été bombardé. Oxfam présente ses condoléances aux familles des victimes et à leurs collègues. Leur mort tragique ne fait qu’exacerber encore davantage la crise humanitaire catastrophique en cours à Gaza, où l'accès à l'eau potable est déjà gravement compromis.
Des dizaines d'ingénieurs, de fonctionnaires et de travailleurs humanitaires ont été tués par des frappes aériennes israéliennes tout au long de cette guerre. Toutes et tous veillaient à l’entretien d’infrastructures essentielles et à la survie des Palestiniens et Palestiniennes de Gaza.
Les attaques contre les infrastructures civiles et ceux qui les entretiennent constituent des violations manifestes du droit humanitaire international. Les responsables doivent rendre des comptes. Ces attaques font partie des crimes consistant à utiliser la famine comme arme de guerre.
Oxfam demande qu’une enquête indépendante soit faite sur cette attaque et sur toutes celles ayant pris pour cible des travailleurs essentiels. Nous réitérons nos appels à un cessez-le-feu et à un arrêt immédiat des transferts d'armes vers Israël. Nous appelons également la communauté internationale à s'assurer qu'Israël soit tenu pour responsable de ses attaques continues perpétrées contre les civils et celles et ceux qui travaillent à fournir des services vitaux.
Notes aux rédactions
Monther Shoblak, directeur de la Coastal Municipalities Water Utility (CMWU), basée à Gaza, sera à Bruxelles du 6 au 10 novembre. Il est coauteur du récent rapport d'Oxfam intitulé « Water War Crimes », qui démontre comment Israël utilise l'eau comme arme de guerre. Des entrevues sont possibles à ces dates sur demande.
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Oxfam et ses 20 partenaires palestiniens apportent une aide humanitaire dans la bande de Gaza constituée notamment de colis alimentaires, d’unités de désalinisation de l’eau, de bouteilles d’eau, de stations de lavage des mains, de couvertures, de lits, de kits médicaux, de kits pour femmes enceintes et allaitantes, de dispositifs pour les personnes handicapées ou encore de distributions de cash.