Pétition climat : vaincre les inégalités climatiques et sociales en 2024

La crise climatique impacte en Belgique et dans le monde entier une majorité toujours plus précarisée et pourtant la moins responsable. En Belgique, les 1% des personnes les plus riches émettent en moyenne 10 fois plus de CO2 que les 50% les plus pauvres de la population. Nous avons besoin de mesures politiques courageuses pour mettre fin à ces inégalités. En Belgique, nous aurons bientôt un nouveau gouvernement : une occasion unique pour exiger qu'il mette en place une politique climatique équitable, sociale et féministe.

Wanted : du courage politique pour la justice climatique

 

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les personnes les plus impactées par la crise climatique sont les moins responsables

Nous ne sommes pas tou.te.s autant responsables de la crise climatique ni égaux et égales face à ses conséquences. Le système économique et politique génère des inégalités extrêmes qui font que les pays, les personnes et les entreprises les plus riches sont autorisées à polluer énormément.

Dans le monde, les 1% des revenus les plus élevés émettent plus de carbone que les 66% des personnes les plus pauvres à travers leurs conditions de vie structurelles, les activités de leurs entreprises et leurs investissements.

Ces ultra-riches sont avant tout des hommes blancs issus du Nord Global mais c’est le Sud Global qui paie le prix de leurs émissions de CO2 excessives. En effet, ce sont bien majoritairement les pays à revenu faible, les moins émetteurs, et les personnes les plus discriminées qui subissent de plein fouet les effets du dérèglement climatique. 91 % des décès dus à des phénomènes météorologiques extrêmes surviennent dans des pays à faibles revenus tels que l’Afghanistan, le Bangladesh, l'Ethiopie, etc. Ces inégalités économiques sont corrélées à d’autres inégalités sociales basées sur le genre, l’âge, la santé, la couleur de peau, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, le niveau d’éducation, etc. Une approche intersectionnelle est donc indispensable pour appréhender les inégalités climatiques.

La crise climatique est donc causée par des inégalités extrêmes et en retour accroit davantage ces inégalités existantes. Le concept de justice climatique intègre la question de l’équité sociale et de la responsabilité historique au débat sur le climat. Oxfam défend une politique climatique juste pour tou.te.s.

1%

En Belgique, les 1% des revenus les plus élevés émettent en moyenne 10 fois plus de CO2 que les 50% des revenus les plus faibles.

25

Dans le monde, 25 multinationales ont causé 71% des émissions de GES depuis 1988.

9

La Belgique est le neuvième pays du monde où les émissions par habitant.e sont les plus élevées.

Inégalités climatiques en Belgique : un petit pays avec une empreinte carbone surdimensionnée

La Belgique est le deuxième pays d’Europe et le neuvième pays du monde où les émissions par habitant.e sont les plus élevées. Les émissions par habitant.e sont plus élevées que les Etats-Unis, l’Allemagne, le Canada, la France ou encore l’Australie. C’est ce que démontre notre rapport "Inégalités climatiques en Belgique : un petit pays avec une trop grande empreinte carbone". Il apparait que nous émettons 3,8 fois plus que notre juste part de budget carbone mondial. Notre étude démontre que ce sont les émissions excessives des ultra-riches qui expliquent ce résultat.

En Belgique, les 10 % de personnes ayant les revenus les plus élevés émettent autant de CO2 que les 45 % de personnes ayant les revenus les plus faibles. Les 1% des revenus les plus élevés émettent en moyenne 10 fois plus de CO2 que les 50% des revenus les plus faibles.

La Belgique n’est pas une exception : plus les revenus sont élevés, plus les émissions sont importantes. En effet, les responsables de la crise climatique en Belgique sont avant tout des hommes blancs d’âge moyen ayant un niveau d’éducation élevé et les entreprises qui contribuent à leur richesse.  

Oxfam Belgique a également démontré la part de responsabilité des grandes entreprises belges dans la crise climatique : en moyenne, l’empreinte carbone annuelle d’une grande entreprise belge équivaut aux émissions annuelles de 34% des personnes les plus pauvres en Belgique. À peine 3% des grandes entreprises prennent de vraies mesures pour freiner le dérèglement climatique.

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Inégalités climatiques en Belgique : un petit pays avec une empreinte carbone surdimensionnée

Nos recommandations au futur gouvernement belge

Les responsables de la crise climatique ne réduiront pas leurs émissions tout seuls. Nous avons besoin de courage politique pour mettre en place des solutions structurelles qui réparent les dommages causés, financent la transition climatique et mettent fin aux inégalités. La formation d’un nouveau gouvernement est une véritable occasion d'instaurer une politique climatique équitable, sociale et féministe. 

  1. La Belgique doit se fixer un objectif légal de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 61% en 2030. La Flandre quant à elle doit rehausser son objectif à au moins 47%.  

  2. Une élimination urgente, juste et équitable des combustibles fossiles : les pays riches, dont la Belgique, qui ont la plus grande responsabilité et la plus grande capacité doivent éliminer rapidement et en premier lieu les combustibles fossiles et fournir des financements aux pays les plus impactés pour mettre en œuvre des transitions énergétiques justes et l’adaptation au changement climatique. La Belgique doit financer la lutte contre le dérèglement climatique à hauteur d'au moins 500 millions d'euros par an en tant que pollueur historique. 

  3. Une réforme fiscale est indispensable pour que les épaules les plus larges contribuent à leur juste part afin de générer les recettes nécessaires pour investir dans la transition juste. Plusieurs pistes sont sur la table comme l’impôt sur la fortune, une taxe sur les transactions financières ou encore une taxation plus cohérente des dividendes. 

  4. Renforcer les données autour des inégalités : il est essentiel que les politiques climatiques n’aggravent pas les inégalités basées sur le genre, l’orientation sexuelle, l’âge, la santé ou la couleur de peau, mais qu’elles deviennent plutôt un outil pour réduire ces inégalités. C’est-à-dire qu’elles soient proactivement « gender-responsive » de manière intersectionnelle. Pour cela, les politiques climatiques doivent être vérifiées par une recherche appropriée et accompagnées de consultations des parties prenantes concernées aux quatre niveaux. 

  5. Investir dans la transition juste et dans une économie centrée autour du care. Revoir les priorités dans les financements climatiques afin d’investir dans les secteurs qui auront le plus d’impact notamment dans la transition vers un système qui met au centre la santé humaine et planétaire, tant en Belgique comme dans les pays les plus touchés par la crise climatique. Notamment soutenir la mobilité durable, les énergies renouvelables, repenser l’organisation et les systèmes énergétiques des villes et des systèmes alimentaires, réduire l’écart salarial entre hommes et femmes, valoriser et redistribuer le travail des soins non-rémunéré et rendre le système public de soin plus résilient. 

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