L'action d'Oxfam après 7 mois de guerre en Ukraine
En mars 2022, les troupes russes pénétraient en Ukraine, marquant ainsi le début d’un conflit qui dure depuis maintenant 7 mois. À l’heure actuelle, on estime que 17,7 millions d’Ukrainiens et Ukrainiennes ont dû fuir leur maison, trouvant refuge ailleurs dans le pays ou à l’étranger. Oxfam est très rapidement intervenue pour venir en aide à ces personnes.
Le soutien de nos donateurs et donatrices – notamment lors de l’appel conjoint du Consortium12-12 –a déjà permis à Oxfam de venir en aide à près de 800.000 personnes. Toutes nos actions se font via le soutien à une vingtaine d’organisations partenaires locales en Ukraine, Moldavie, Pologne et Roumanie.
La majeure partie de nos activités ont lieu en Pologne, où nous avons atteint 329.000 personnes. En Moldavie, nous avons atteint près de 68.000 personnes, et 62.000 en Roumanie. Nous avons également aidé un peu plus de 71.000 personnes en Ukraine.
Nourrir, abriter et protéger
Depuis le début du conflit, Oxfam a contribué, via ses partenaires, à :
- nourrir 289.013 personnes en distribuant des repas chauds ou des kit alimentaires,
- assurer l’accès à l’eau, à des sanitaires et à des produits d’hygiène à 395.520 personnes,
- protéger 92.205 personnes via des aides juridiques et légales, en favorisant leur intégration ou en protégeant leurs droits.
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Mon fils est enfin en sécurité
Olga a fui sa ville de Vinnytsia avec son fils de 9 ans et sa mère. Elle a trouvé refuge dans un centre en Roumanie. « Nous sommes ici depuis quelques semaines. Cet endroit a fait beaucoup de bien à mon fils. Il a pu relâcher la tension psychologique, se relaxer. En Ukraine, nous craignions de sortir de chez nous. Les sirènes sonnaient en permanence. Nous devions tout le temps nous cacher. » Photo : Ioana Moldovan/Oxfam
Femmes, enfants, minorités… des groupes particulièrement vulnérables
En tant qu’organisation humanitaire, nous sommes particulièrement concernés par l’impact de la crise sur certains groupes plus vulnérables. Nous leur portons donc une attention particulière au travers de nos programme de protection.
Les voyages sont plus compliqués pour les personnes âgées, malades ou atteintes de handicap. Les femmes et filles courent le risque de violences basées sur le genre, y compris de violences sexuelles. Les enfants et mineurs – particulièrement s’ils voyagent seul.e.s – sont des proies faciles pour les trafiquants d’êtres humains. Certains de nos partenaires ont mis en place des équipes mobiles, qui identifient les personnes les plus à risque et leur apportent un soutien légal, juridique et psychologique ; ou les dirigent vers des lieux d’accueil sûrs.
D’autres groupes rencontrent des difficultés pour accéder à des abris, traverser des frontières ou obtenir des informations à cause de discriminations, de la barrière de la langue ou du cadre légal. Il s’agit notamment des minorités ethniques (Roms par exemple), des personnes de couleur ou encore des réfugié.e.s LGBTQI+. Nous soutenons notamment des programmes visant à faciliter leur intégration au sein des villes et communautés qui les accueillent.
« Quand les personnes réfugiées ont commencé à affluer, nous avons réalisé qu’elles cumulaient les vulnérabilités. Non seulement elles devaient échapper à la guerre, mais en plus elles devaient faire face à des gens qui cherchaient à profiter de leur situation. » - Ioana Bauer, présidente de eLiberare, un des partenaires d’Oxfam en Roumanie.
L’approche de l’hiver et la poursuite du conflit exigent une réponse plus structurée
La réaction initiale de bénévoles, d’associations et des autorités locales a été vitale afin d’assurer l’accueil des réfugié.e.s dans les premiers mois du conflit. Mais cette approche n’est certainement pas suffisante, ni tenable sur la long terme. La fin de la guerre n’est clairement pas à l’horizon, et les acteurs locaux s’essoufflent, de manière bien compréhensible.
Tous les acteurs humanitaires présents en Ukraine et dans les pays voisins s’accordent sur le fait qu’il est indispensable d’avoir une approche plus structurée, notamment via une véritable coordination des efforts au niveau international.
D’autant plus que l’hiver arrive, et avec lui des défis supplémentaires pour assurer la sécurité et la dignité des réfugié.e.s à l’étranger et des personnes déplacé.e.s en Ukraine. Avec le soutien de ses donateurs et donatrices - et en collaboration avec ses partenaires - Oxfam va faire le maximum pour répondre aux besoins de ces hommes et femmes qui ont souvent tout perdu.