Journée de la Terre : chaque fraction de degré est importante
Il existe des solutions pour ne pas aller au-delà d'un réchauffement de la planète de +1,5°C, objectif fixé dans l'accord de Paris sur le climat. C’est le message qui ressort du dernier rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC). La Journée de la Terre, le 22 avril, est aussi l’occasion de rappeler que ce rapport insiste aussi sur l’urgence de mesures radicales pour éviter que la crise ne devienne incontrôlable. Nous avons trois ans pour agir vite et fort.
« Chaque fraction de degré est importante. Il ne s’agit plus de lever le pied de l’accélérateur, décrit Nafkote Dabi, responsable de la politique climatique d’Oxfam. Il faut donner un grand coup de frein. Le réchauffement de la planète est la première urgence de l’humanité. »
Dans le cas de la crise climatique, le mot urgence prend encore une dimension supplémentaire. "Il faut diminuer les émissions au plus vite. Si on ne commence pas à les diminuer drastiquement avant 2025, nous dépasserons à coup sûr les 1,5°C de réchauffement. 3 ans !"C’est dire si le temps des pourparlers et des petits jeux politiques est révolu.
Surtout que la barre des 1,5°C n’a rien de symbolique : une fois que nous la dépasserons les conséquences seront énormes. « Le rapport du GIEC est catégorique : la vérité sur le réchauffement climatique est triste et brutale, pour Nafkote Dabi. Si des initiatives de grande envergure ne sont pas prises d’urgence, les conséquences – déjà visibles – seront dramatiques pour les populations : augmentation de la faim, maladies, effondrements économiques, migrations de masse et vagues de chaleurs insupportables. »
Les solutions existent, place à l'action
Le message principal du GIEC est clair : il reste de l’espoir. Mais cela passe par des mesures drastiques, à commencer par revoir rapidement les modes de production et de consommation et sortir des énergies polluantes comme le charbon, le pétrole et le gaz. Investir dans la mobilité douce, l’énergie renouvelable ou encore débloquer des fonds pour le financement de la transition climatique.
La Justice Climatique, seule voie possible
Les expert.e.s du GIEC ont enfin souligné l’importance de la Justice climatique. On ne réglera pas la crise climatique en mettant le social de côté ou en ignorant la responsabilité des pays les plus riches dans la situation actuelle. Les pays et les populations les plus touchés sont aussi les moins responsables des émissions.
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