Gaza staat voor een nieuwe humanitaire crisis
Actualité19 mai 2021

Gaza est au-devant d’une nouvelle crise humanitaire

Le bilan humain de la récente escalade de violence à Gaza et dans le sud d'Israël est effroyable et les dégâts matériels sont gigantesques. Nous nous préparons à déployer une intervention humanitaire. 

Mise à jour: Israël et le mouvement palestinien Hamas se sont mis d'accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza qui est entré en vigueur à 2 h locales vendredi 21 mai. Oxfam va enfin pouvoir apporter son aide aux Palestiniens et aux Palestiniennes de Gaza. Les bombardements sur la bande de Gaza et les tirs de roquettes sur Israël ont fait 232 morts côté palestinien et 12 côté israélien, des civils pour la plupart.

La situation à Gaza

Depuis le 10 mai, 72.000 habitants de la bande de Gaza ont dû quitter leurs maisons pour fuir le déluge de raids dont ils sont victimes. Mais les 2 millions de Palestiniens et de Palestiniennes qui vivent à Gaza n’ont nulle part où aller. Ils sont enfermés dans une bande de terre de 375 kilomètres carrés depuis qu’un blocus leur a été imposé par Israël en 2007 au lendemain de la victoire du Hamas lors des législatives de 2006. Ils assistent impuissants au pilonnage incessant de leurs quartiers.

Témoignage de Gaza : « Nous sommes épuisés »

À l’heure actuelle, les rues de Gaza sont désertes car les habitants sont cloîtrés chez eux. Notre collègue Najla Shawa, travailleuse humanitaire pour Oxfam à Gaza, témoigne depuis son appartement : « Nous sommes épuisés. Jour après jour, nous regardons les bombes tomber sur les maisons où vivent nos amis et notre famille et sur les bâtiments où travaillent nos collègues, en nous demandant si nous serons les prochains. Et jour après jour, nous attendons en vain la condamnation sans équivoque de la communauté internationale qui ne vient jamais ».

Une nouvelle crise humanitaire

Entre les bombes, les équipes d’Oxfam ont pu faire un rapide état des lieux des dégâts. Il en ressort que les frappes aériennes ont endommagé 40% des canalisations d’eau et des puits de l’enclave palestinienne. Ces installations sont le seul moyen pour les Gazaouis d'obtenir de l'eau potable et toute perturbation entraîne une détresse immédiate.

Beaucoup de personnes nous ont confié qu’elles ne peuvent plus travailler et n’ont plus les moyens d’acheter de la nourriture et des médicaments. Elles sont contraintes de puiser dans leurs économies ou de vendre des biens pour survivre. Hors de la ville, le monde agricole est lui aussi à l’arrêt car pas moins de 200.000 hectares de champs ont été bombardés ou sont inaccessibles aux agriculteurs en raison du risque d'attaque.

Une situation qui se fait sentir jusqu’en Cisjordanie, depuis laquelle témoigne notre partenaire Saleem Abu Ghazaleh, directeur d’Al Reef qui fournit les Magasins du monde d'Oxfam en huile d’olive, dattes et autres produits palestiniens issus du commerce équitable : « Comme la frontière entre la Cisjordanie et Israël est verrouillée, nous ne pouvons plus atteindre les ports situés en Israël pour exporter nos produits. Nos conteneurs sont bloqués et nos produits risquent de périmer. Ce serait un désastre pour des milliers d’agriculteurs ».

Al Reef

Notre réponse à la crise en Territoire Palestinien Occupé

Pour l'instant, Oxfam n'a pas été en mesure de soutenir les 450.000 personnes qui ont besoin d’assistance humanitaire de toute urgence.

« Se déplacer dans la bande de Gaza est non seulement dangereux mais aussi très difficile en raison des dégâts causés par les bombes sur les routes et des débris des bâtiments détruits. Certaines artères sont entièrement bloquées », déplore Shane Stevenson, directeur d’Oxfam en territoire palestinien occupé et Israël.

Dès que nous pourrons travailler à nouveau, nous déploierons les opérations suivantes :

  • Approvisionner la population en eau potable.
  • Distribuer de la nourriture et des articles ménagers essentiels aux personnes qui ont perdu leur maison ou leurs revenus.
  • Remettre en état les réseaux d’approvisionnement en eau détruits par les bombardements.
  • Fournir des kits d’hygiène pour éviter une propagation du coronavirus à Gaza où seulement 1,7% de la population a été vaccinée.
  • Apporter un soutien psychologique aux personnes déplacées.

Le conflit entre Palestiniens et Israéliens exige une solution politique à long terme, qui ne pourra passer que par la levée du blocus de Gaza, la fin de l’occupation et une paix négociée conforme au droit international. Sinon, les efforts de reconstruction pourraient être anéantis lors d’une prochaine vague de violences.

Droite