Actualité5 mars 2021

Un an de lutte contre la Covid-19

Le 11 mars 2020, l’Organisation Mondiale de la Santé déclare officiellement la pandémie de Covid-19. 1 an plus tard, la maladie a touché plus de 100 millions de personnes et fait plus de 2 millions de victimes. Les conséquences économiques et sociales de cette crise se feront sentir pour des décennies.

L’action d’Oxfam et de ses partenaires en chiffres

Au cours des douze derniers mois, Oxfam est venue en aide à 14,3 millions de personnes dans plus de 60 pays à travers le monde, par l’intermédiaire de 694 organisations partenaires. 53 % de ces personnes étaient des femmes.

Parmi les domaines d’action les plus importants en termes de personnes atteintes, citons :

  • Accès à l’eau et prévention : 9 millions
  • Kits d’hygiène : 1 million
  • Stations de lavage des mains : 1 million
  • Aide alimentaire : 1,6 million
  • Aide financière directe : 1 million

Les inégalités sont plus présentes que jamais, mais 1 an après le début de la pandémie, Oxfam a aussi senti une extraordinaire solidarité et un soutien sans faille de la part de ses partenaires, sympathisant.e.s et donateur.trice.s.

Nous avons aussi une pensée particulière pour nos bénévoles et collègues des magasins Oxfam. Ils ont subi de plein fouet les différentes périodes de fermeture des commerces, et ont dû faire prendre d’une grande adaptabilité pour répondre aux exigences sanitaires lors des réouvertures. Malgré une situation difficile, ils et elles ont gardé une motivation et un engagement sans faille.

Cette crise nous touche toutes et tous d’une manière ou d’une autre, mais elle fait aussi ressortir le meilleur de l’humanité, avec des exemples précieux de solidarité, de courage et de résilience.

Retour sur 12 mois d’actions d’Oxfam

Mars 2020 : début de la pandémie

Dès que la situation de pandémie est officiellement déclarée par l’OMS, Oxfam élabore un plan d’action en 5 points  afin de réagir à cette crise sur le front de la santé publique, mais aussi sur ceux de l’économie et des inégalités de genre.

Avant la fin du mois, nous nous mobilisons aux côtés de nos partenaires dans 56 pays afin de fournir de l’eau, des installations sanitaires et des conseils de préventions aux personnes les plus vulnérables.

Distribution de kits d’hygiène au Yémen. Ces kits contiennent des produits essentiels pour réduire les risques de propagation du virus, comme du savon et du détergent. ©Wael Algadi/Oxfam

Avril : le prix de la dignité / dons d’ordinateurs en Belgique

La barre des 1 millions de personnes infectées par la Covid-19 est franchie, et met en lumière les inégalités existantes entre les pays riches et pauvres.

Oxfam publie le rapport « Le prix de la dignité » en guise de sonnette d’alarme : la pandémie pourrait pousser 500 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté. Nous lançons un appel à l’annulation de la dette des pays les plus pauvres. Elle permettrait de réinjecter 40 milliards de dollars dans les services de santé publique.

En Belgique, un partenariat avec diverses organisations nous permet de faire don de dizaines d'ordinateurs portables à des familles défavorisées en Région bruxelloise, en Flandre et en Wallonie.

Mai : solutions innovantes / pour un vaccin accessible à toutes et tous

Les premiers cas de Covid-19 sont déclarés à Cox’s Bazaar, au Bangladesh, où des milliers de Rohingyas ont trouvé refuge pour échapper à la répression au Myanmar.

Via ses partenaires, Oxfam travaille directement avec les réfugié.e.s afin de mettre en place des solutions innovantes pour réduire les risques de contagion. Un comité de femmes réfugiées met ainsi au point une station de lavage des mains qui évite tout contact inutile avec les robinets.

Mai voit aussi le début de la course aux vaccins contre la Covid-19. Via une lettre ouverte,  Oxfam, l'ONUSIDA et plus de 150 leaders mondiaux appellent à ce que les futurs vaccins soient exempts de brevets et gratuit pour tou.te.s. En Belgique, près de 6.500 Belges signent notre pétition pour l’accès universel aux vaccins contre la Covid-19 une fois que ceux-ci seront disponibles.

En mai, Oxfam profite également de la Journée Mondiale du Commerce Équitable pour mettre les producteurs Fair Trade à l’honneur. Ces travailleurs et travailleuses sont en première ligne des conséquences de la crise.

Juin : remercier nos donateurs et donatrices

Partout dans le monde, les mesures de confinement empêchent familles et ami.e.s de se rencontrer. Cette isolation éloigne aussi Oxfam de ses supporters et de ses volontaires.

Oxfam Belgique organise un « Thank-a-ton » téléphonique, au cours duquel nous contactons 1.346 donateurs et donatrices afin de les remercier de leur soutien durant la crise.

Juillet : la faim, plus meurtrière que la Covid-19

Dans son rapport « Le virus de la faim », Oxfam sonne l’alarme. 12.000 personnes supplémentaires risquent de mourir de faim chaque jour à cause de la pandémie, et 121 millions seront confrontées à la famine.

Dans de nombreux pays, appuyés par nos partenaires, nous apportons un soutien sous forme de colis alimentaires et d’aide financière afin d’aider les plus vulnérables.

Au Bangladesh, de nombreuses femmes ont perdu leur emploi d’aide-ménagère à cause des mesures de confinement. L’organisation Nari Maitree, partenaire d’Oxfam, a distribué des colis alimentaires à Dhaka, où vit Shahida Akter Lucky. Elle témoigne : « Ce colis nous nourrira pendant un mois. Je ne sais pas ce que j’aurais pu faire si je n’avais pas reçu cette aide. » ©Fabeha Monir/ Oxfam

Août : explosion à Beyrouth sur fond de pandémie

Le 4 août, Beyrouth est dévastée par une terrible explosion coûtant la vie à 200 personnes et en blessant des milliers d’autres. Une catastrophe pour le Liban, déjà confronté à une crise économique sans précédent et à la pandémie.

Le pays compte 300 nouveaux cas de Covid-19 par jour après l’explosion. Les hôpitaux doivent gérer à la fois les personnes touchées par le virus et celles blessées par l’explosion.

Septembre : la crise enrichit les plus riches

Après avoir averti des conséquences de la pandémie pour les plus vulnérables, Oxfam met en lumière dans son rapport intitulé « Covid-19 : les profits de la crise » un modèle économique qui permet à une petite élite de réaliser des bénéfices sur le dos des plus pauvres.

Octobre : un système agroalimentaire défaillant / aide aux producteurs équitables

La crise sanitaire mondiale met en évidence la fragilité de notre système agroalimentaire. La main d’œuvre de ce secteur est en première ligne face au coronavirus, tout au long des chaînes d’approvisionnement mondiales.

Nos partenaires dans le domaine du commerce équitable sont bien évidemment aussi impactés par les restrictions de circulations mise en place dans de nombreux pays. Et avec la fermeture de nos magasins, les débouchés se réduisent pour eux.

Mais depuis le début de la crise, Oxfam Fair Trade les soutient en poursuivant les achats de produits, mais également en payant des avances sur les productions à venir et en leur apportant une aide d’urgence via un fonds spécialement dédié.

Novembre : appel à annuler la dette des pays pauvres

À l’occasion d’une réunion des ministres des finances du G20, Oxfam rappelle que de nombreux gouvernements dans le monde dépensent plus d’argent à rembourser leur dette qu’à financer la santé.

Nous joignons notre voix à celle de 1.000 experts en santé publique afin de demander l’annulation de la dette des pays pauvres, afin qu’ils puissent mieux répondre à la pandémie et investir dans un système de santé plus solide.

Décembre : une disponibilité inéquitable des vaccins

Grâce au travail acharné des scientifiques, plusieurs vaccins sont désormais disponibles. Malheureusement, leur distribution s’annonce très inégale. Seule 1 personne sur 10 devrait être vaccinée dans les 70 pays les plus pauvres du monde d’ici l’année prochaine.

En comparaison, les pays riches se sont déjà assurés des stocks qui permettraient de vacciner toute leur population… 3 fois d’ici fin 2021.

Janvier 2021 : la pandémie a accru les inégalités

Oxfam profite du Forum économique de Davos pour publier son rapport sur les inégalité à travers le monde. Il relève – sans surprise – que la pandémie a accru les inégalités économiques partout dans le monde.

Jeff Bezos, patron d’Amazon et homme le plus riche du monde, pourrait par exemple verser une prime 105 000 dollars aux 876 000 personnes employées par sa compagnie, tout en restant aussi riche qu’avant la pandémie.

La pauvreté atteint des records, à des niveaux jamais vu depuis 100 ans. Pour les plus riches en revanche, tout va bien : il ne leur a fallu que 9 mois pour compenser leurs pertes.

Février : poursuivre l’enseignement

Les jeunes ont été particulièrement impactés par la pandémie : fermeture des écoles et universités, suspension des activités extra-scolaires. C’est le cas chez nous, en Belgique, et partout à travers le monde.

En Ouganda aussi les écoles ont dû fermer pendant le confinement. Pour certains jeunes, il a mis un terme à leur parcours scolaire. Oxfam y soutient le programme « Education for Life » de notre partenaire AVSI, dans le cadre duquel les enseignant.e.s font l’impossible pour garder le lien avec leurs élèves.

Mars : les femmes, premières victimes de la pandémie

Comme anticipé par Oxfam, la pandémie a particulièrement affecté les inégalités de genre. Une proportion de plus en plus importante de femmes et de filles vit dans la pauvreté et la faim.

La crise a aussi accru la charge de travail non-rémunéré pour les femmes, qui assurent de manière disproportionnée des rôles liés à l’éducation, à la santé ou à la famille. Les violences de genre se sont accrues à cause des mesures de confinement.

Comme en Palestine, où Oxfam s'est associée aux organisations palestiniennes Taghyeer, Women, Media and Development et le Women's Affairs Technical Committee pour former une centaine de jeunes Palestinien.ne.s aux manières de se protéger du cyberharcèlement.

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