L’accord trouvé à la COP 29 : « Une escroquerie pour les pays du Sud global », dénonce Oxfam
En réponse à l'accord survenu dimanche soir à la COP29 de Bakou, dans lequel les pays riches s’engagent à verser 300 milliards de dollars par an pour permettre aux pays du Sud global à faire face à la crise climatique, une somme bien inférieure à ce que ces derniers réclamaient, Nafkote Dabi, responsable du plaidoyer climatique chez Oxfam International, a déclaré :
« Cet accord montre que les pays riches considèrent les pays du Sud global comme des pions sur un échiquier. Le soi-disant « accord » de 300 milliards de dollars que les pays les plus pauvres ont été contraints d'accepter n'est pas sérieux et est même dangereux.
« Cet accord est un triomphe pour les pays riches mais constitue un véritable désastre pour la planète et les communautés qui sont inondées, affamées et déplacées par les effets du dérèglement climatique. Quant à la promesse des pays riches de contribuer à hauteur de 300 milliards de dollars par an à la lutte mondiale contre le changement climatique, elle est aussi creuse que l'accord lui-même.
« L'argent mis sur la table est dérisoire par rapport aux besoins réels. De plus, ce montant est un mélange hétéroclite de prêts et d'investissements privés – un système de Ponzi mondial que les vautours du capital-investissement vont se faire une joie d’exploiter.
« La destruction de notre planète peut être évitée, mais pas avec cet accord décevant et déshonorant pour les pays riches, responsable du chaos climatique dans lequel nous nous trouvons.
Notes aux rédactions
- Les pays riches ont fait la sourde oreille aux appels à refinancer les réparations climatiques. Les activistes du climat demandaient aux pays riches de fournir au moins 5 000 milliards de dollars par an de fonds publics aux pays du Sud global.
- Alba Saray Pérez Terán, chargée de plaidoyer chez Oxfam Belgique, se trouve à Bakou et est disponible pour des interviews.