Gaza exposée à une propagation du choléra
Communiqué de presse17 octobre 2023

Les habitants de Gaza désormais confrontés à la menace du choléra

Nourriture, eau et kits d’hygiène : les partenaires d’Oxfam commencent à distribuer de l’aide mais l'ampleur des besoins et le chaos logistique posent des défis considérables à la réponse humanitaire.

Gaza est confrontée à une crise sanitaire sans précédent qui risque d'entraîner l'apparition de maladies, comme le choléra. Les systèmes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des eaux usées se sont complètement effondrés, alertent les partenaires et les équipes humanitaires d’Oxfam, présentes dans la bande de Gaza. 

Les cinq stations d'épuration de Gaza et la plupart des 65 stations de pompage des eaux usées ont été contraintes de fermer. Les eaux usées non traitées se déversent désormais dans la mer et, dans certaines zones, les déchets s'accumulent dans les rues.

Il n'y a pratiquement plus d'eau potable. Certaines personnes sont obligées de boire dans des puits situés dans des fermes. D’après le Groupe de travail de l'ONU-Eau sur la question de l'assainissement, dont Oxfam est membre, les habitants de Gaza ont pour l’instant accès à trois litres d’eau par jour et par personne. Pour rappel, d’après les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé, une personne a besoin de 50 à 100 litres d'eau par jour pour répondre à ses besoins sanitaires de base.

Les opérateurs privés qui gèrent de petites usines de dessalement ou de purification de l'eau sont désormais les principaux fournisseurs d'eau à Gaza. Cependant, d’après Oxfam à Gaza, le coût d'achat de l'eau a été multiplié par cinq. 

Amitabh Behar, directeur général d'Oxfam International, a déclaré : « Il n'y a pas d'électricité, pas de nourriture et maintenant presque plus d'eau à Gaza. La bande de Gaza risque de devenir un terrain propice à la propagation du choléra et à d'autres maladies. La situation des civils est déjà intenable. Nos travailleurs humanitaires qui se trouvent toujours dans la bande de Gaza, nous rapportent que dans certains cas, il y a jusqu'à 70 personnes entassées dans une seule pièce. L'aide humanitaire doit être autorisée à entrer dans Gaza immédiatement ».

Soutien humanitaire : une goutte d’eau dans un océan de besoins

Malgré des conditions extrêmement difficiles, deux organisations palestiniennes de la société civile à Gaza ont élaboré un plan de réponse visant à aider les personnes actuellement entassées dans des abris, en leur fournissant des kits d'hygiène et un soutien financier dans le but d’acheter de la nourriture dans l'un des rares supermarchés encore ouverts.

Oxfam fournit un appui financier à ces organisations, qui permettra dans un premier temps de soutenir 800 familles grâce à la fourniture de kits d’hygiène contenant du savon, du shampoing, des serviettes hygiéniques et du dentifrice, ainsi que des sommes d’argent permettant d’acheter de la nourriture.

D’après l'un des partenaires d'Oxfam, la Palestine Medical Relief Society, une des plus importantes ONG de santé dans les territoires palestiniens occupés, la situation est telle que les sages-femmes sont contraintes d’aider les femmes à accoucher par téléphone.

Sa porte-parole a déclaré : « La sécurité des femmes enceintes n’est pas assurée, il est impossible pour elles de se rendre dans un centre de santé sécurisé, même pour un accouchement. Nous prévoyons d'acheminer de l'aide médicale dès que les routes seront ouvertes. Actuellement, les Palestiniens ne perdent pas la vie uniquement à cause des bombardements, mais aussi à cause de maladies causées par des conditions de vie insalubres et le manque de nourriture. Ils sont contraints de boire de l'eau non potable et manquent de nourriture et de médicaments ».

Permettre l’entrée de l’aide humanitaire

Et Amitabh Behar d’ajouter : « Aucune réponse humanitaire digne de ce nom ne pourra être apportée tant que les combats se poursuivront.

Oxfam lance un appel urgent pour que l'aide humanitaire puisse entrer en toute sécurité dans la bande de Gaza de façon coordonnée afin qu'elle parvienne rapidement à ceux qui en ont le plus besoin.

« Les civils ne doivent pas être pris pour cible par quelque camp que ce soit - nous avons besoin d'un cessez-le-feu. On ne peut pas se permettre d’attendre, c’est une question de vie ou de mort. La communauté internationale doit s'attaquer aux causes profondes du conflit en cours, à savoir l'occupation de la Palestine et le blocus de Gaza », conclut Amitabh Behar.

Notes aux rédactions

  • Des enregistrements audio envoyés par les travailleurs humanitaires d’Oxfam, présents à Gaza, sont disponibles ICI et ICI.
  • Oxfam a ouvert un appel aux dons, les dons sont possible via le site d’Oxfam Belgique ou via le compte bancaire BE37 0000 0000 2828, avec la mention Crise humanitaire à Gaza.

 

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Soutenez l'action humanitaire d'Oxfam à Gaza

Les dons sont possibles en ligne ou via le numéro de compte BE37 0000 0000 2828 avec la mention Crise Humanitaire à Gaza.

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