Au Tchad, la résilience passe par l'entreprenariat
Le Tchad compte un peu plus de 16 millions d’habitant.e.s, dont près de la moitié vit sous le seuil de pauvreté. Pour améliorer la résilience des populations, Oxfam mène au Tchad un projet visant à soutenir les initiatives de micro-entrepreneur.e.s. Mahamat Abakar Abdelkarim en fait partie, et nous raconte son histoire.
Comme d’autres pays d’Afrique, le Tchad fait face à l’insécurité alimentaire. Celle-ci est la conséquence du changement climatique, d’années de conflit et de l’impact économique de la pandémie. Oxfam au Tchad mène de nombreux projets afin de soutenir les populations face à cette crise.
Un commerce pour sortir de la pauvreté
L’histoire de Mahamat Abakar Abdelkerim a commencé lorsqu’il a bénéficié d’une aide financière d’Oxfam. Il l’a reçue dans le cadre d’un projet visant à contribuer au renforcement de la résilience des communautés vulnérables touchées par l’insécurité alimentaire chronique et nutritionnelle dans la Province du Bahr-El-Gazal.
Ce père de 4 enfants était vendeur ambulant, mais cette activité ne lui permettait pas forcément de joindre les deux bouts. « Il m’arrivait d’avoir moins de vente par semaine ou par mois. Mon activité commerciale ne me rapportait pas assez d'argent pour nourrir ma famille », se rappelle-t-il. « Pour compenser mes revenus mensuels, pendant la saison des pluies, je cultivais des légumes pour les vendre au marché. Mais même comme ça, je n’arrivais pas à m’en sortir financièrement. »
Oxfam a accordé à Mahamat Abakar un micro-prêt de 75.000 FCFA (soit 115 €). Une somme qui semble modeste, mais qui a tout changé pour lui. « J’ai injecté dans mon affaire commerciale tout l’argent que j’ai reçu. J’ai acheté des nouveaux produits pour les revendre », explique-t-il. « Je vends des produits que les femmes de Moussoro sollicitent beaucoup. Des crèmes, des pommades, des savons, des encens, des vêtements pour femmes, des hennés, de chebés, des parfums… J’ai pu faire fructifier les 75.000 FCFA rapidement. Et surtout, je peux acheter chaque jour de la nourriture pour ma famille. »
Un projet d’aide multifacette
Mahamat Abakar Abdelkerim fait partie des 110.000 personnes concernées par le projet de résilience d’Oxfam dans les provinces de Barh El Gazel et Guéra.
Outre des aides financières à l’entreprenariat, Oxfam a également distribué des petits ruminants et aidé à l’achat de fourrage. De nombreux petits élevages avaient en effet perdu des animaux cette année à cause du manque de pluie. Ces animaux sont un maillon essentiel de la survie des populations. Ils permettent d’avoir du lait et de la viande, et leurs excréments sont très utiles pour enrichir les parcelles agricoles.
Ailleurs, des femmes ont pu suivre des formations à la fabrication de textile (teinte et tissage) ou de produits cosmétiques à base de plantes locales. Ces produits peuvent ensuite être vendus pour dégager un petit revenu, ou utilisés pour économiser sur les achats.
Plus qu’une aide ponctuelle, Oxfam vise à renforcer la résilience des Tchadien.ne.s sur le long terme. Votre soutien peut contribuer à cet effort, et à nos activités contre la faim et la pauvreté partout dans le monde.