Aider les communautés agricoles du Pakistan à faire face à la crise climatique
Landbouw is een van de belangrijkste economische pijlers van Pakistan, goed voor ruim 20% van het bruto binnenland product en voor 40% van de tewerkstelling. Daardoor wordt Pakistan extreem hard getroffen door de gevolgen van de klimaatcrisis. Duizenden landbouwers en landbouwsters moeten zich aanpassen aan de steeds vaker voorkomende droogte en overstromingen en de verzilting van de landbouwgronden die dicht tegen de zee liggen.
Depuis 5 ans, Oxfam mène avec ses partenaires au Pakistan le projet « Building Resilient Communities » visant à améliorer la capacité à aider les communautés agricoles du district de Badin, dans le sud-ouest du pays, à mieux se préparer et résister aux conséquences du changement climatique.
On trouve dans ce programme des projets liés à l’entreprenariat, l’apprentissage de nouvelles techniques agricoles ou encore la mise en place de systèmes d’irrigations plus efficients. Mais aussi des aspects plus innovants, comme l’introduction de l’application BaKhabar Kissan, dédiée à l’agriculture, qui fait du smartphone le nouvel allié des communautés agricoles.
Un conseiller dans la poche
Vishnu est un petit agriculteur. Comme beaucoup d’autres au Pakistan, le terrain qu’il cultive ne lui appartient pas : « Je ne reçois qu’un quart de ce qu’il produit. Et en plus je dois acheter moi-même à crédit les semences, les fertilisants et les pesticides. À cause d’un mauvais drainage, la terre s’est salinisée, ce qui a entraîné de grosses pertes. »
Avec quelques amis, Vishnu s’est rendu à Badin. Il y a suivi une formation sur l’application BaKhabar Kissan proposée par Health and Nutrition Development Society (HANDS) et Laar Humanitarian and Development Programme (LHDP), deux ONG pakistanaises partenaires d’Oxfam.
Cette application fournit des prévisions météo, des conseils sur les meilleures pratiques agricoles et d’élevage et toutes les actualités liées à l’agriculture et aux réglementations. Elle dispose d’un espace ‘forum’ où les agriculteurs et agricultrices peuvent s’échanger trucs et astuces. Et grâce au soutien d’Oxfam, elle a pu être entièrement traduite en Sindhi, la langue régionale du district de Badin.
Économiser grâce à des informations fiables
Bakahbar Kissan offre également des informations constamment mises à jour sur le prix des fournitures agricoles et sur les cours du marché. Les agriculteur.trice.s sont ainsi assuré.e.s de vendre leurs récoltes au meilleur prix.
« Le propriétaire du terrain que je cultive avec d’autres fermiers me vendait le fertilisant à 3000 roupies le sac (environ 15 €). Grâce à l’application, j’ai vu qu’un sac coûtait en fait seulement 1200 roupies. Je l’ai confronté avec cette information et il n’a pas eu d’autre choix que de revoir le prix. Il ne peut plus nous exploiter désormais. »
« Après ma formation, je suis retourné au village et j’ai présenté l’application à d’autres fermiers », poursuit Vishnu. « Beaucoup de gens ici n’avaient pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école. Avec cette application, on peut faire des économies. Moi, je peux enfin envoyer mes filles à l’école. Je suis tellement fier de les voir recevoir une éducation. C’est comme ça que nous prospérerons. »
Encourager l'entreprenariat comme alternative à l’agriculture
Le recours à des outils comme BaKhabar Kissan ou la mise en œuvre de techniques d’agriculture adaptées aux nouvelles conditions climatiques améliorent les conditions de vie des communautés agricoles. Une autre piste de résilience est de se détacher – lorsque c’est possible – de la seule dépendance aux récoltes comme source de revenus. Dans le district de Badin, HANDS et LHDP proposent des formations qui ont permis à 70 femmes et personnes handicapées de lancer leur activité : épicerie, savonnerie, tailleur, réparateur de pneus, etc. Ghulam Fatima a pour sa part ouvert un stand de jus de canne à sucre.
« Nous avons été touchés par des inondations massives en 2019. Elles ont emporté presque toutes les récoltes. Il n’y a que notre lopin de cannes à sucre qui a résisté. Nous n’avions pas d’économies et nous avons perdu notre seule source de revenus », se remémore-t-elle. « C’est là que j’ai entendu parler de la formation. Je l’ai suivie, et j’ai appris comment démarrer un petit commerce. Oxfam a fourni la machine pour extraire le jus. Grâce à l’argent que cette activité me rapporte, je peux acheter plus de nourriture et envoyer mes enfants à l’école. »
Aussi positives soient-elles, ces solutions ne doivent pas masquer un fait essentiel : pour assurer un avenir réellement meilleur, c’est à la source du problème qu’il faut s’attaquer. La crise climatique renforce les inégalités, aggrave la faim et pousse des millions de personnes à l’exil. Sans une prise de conscience et des actes forts posés par les états et les grandes entreprises, la situation ne fera que s’empirer. La lutte pour plus de justice climatique est une lutte pour l’avenir.
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