Vetoing Humanity
À l’approche du Sommet de l’avenir des Nations Unies, Oxfam appelle à réformer le Conseil de sécurité afin de mettre fin à la situation actuelle où les « cinq membres permanents » sont à la fois « juges et parties ». Oxfam pointe du doigt le Conseil de sécurité des Nations Unies pour manquement à son devoir envers les personnes vivant dans des zones de conflit. D’après l’ONG, la Russie et les États-Unis abusent particulièrement de leur droit de veto, bloquant les efforts de paix en Ukraine, en Syrie, dans le Territoire palestinien occupé et en Israël. Dans un nouveau rapport intitulé Veto contre l’humanité, Oxfam a examiné 23 des conflits mondiaux les plus longs de cette dernière décennie, notamment en Afghanistan, au Burkina Faso, en Éthiopie, en Libye, au Niger, dans le Territoire palestinien occupé (TPO), en Somalie, au Soudan, au Soudan du Sud, en Syrie, en Ukraine, au Venezuela et au Yémen. L’organisation a observé que 27 des 30 vetos opposés par le Conseil de sécurité des Nations Unies au sujet de ces conflits concernaient le TPO, la Syrie et l’Ukraine. En conclusion, ce rapport dénonce le fait que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies fassent usage de leur pouvoir de vote et de négociation pour satisfaire leurs intérêts géopolitiques propres. Ce faisant, ils sapent la capacité du Conseil à maintenir la paix et la sécurité au niveau international.