Un revenu vital, ça veut dire quoi ?
Pour vous, qu’est-ce que vos revenus doivent couvrir ? Au moins votre loyer, de la nourriture en suffisance et des choses essentielles comme les frais scolaires et les soins de santé de base. Le reste, on le met de côté pour les moments plus difficiles. C’est ce que nous appelons un ‘revenu vital’. Il nous semble normal que chacun(e) puisse en bénéficier. Après tout, c’est un droit fondamental inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme (DUDH) des Nations unies.
Revenu minimum pour une vie décente
Un revenu vital est en quelque sorte un revenu minimum permettant aux familles de vivre décemment. Cela permet de financer :
- les besoins alimentaires
- les services essentiels (éducation, soins de santé, habillement…)
- un loyer ou un prêt pour financer l'achat d'un logement
- les frais (supplémentaires) imprévus
À combien s’élève un revenu vital ?
Il varie d'un pays à l'autre. Idéalement, le revenu vital est déterminé en fonction du coût de la vie sur place. On peut calculer par région à combien le revenu vital local doit s’élever. Dans la campagne ivoirienne, par exemple, il est moins élevé que chez nous.
En mettant un chiffre concret sur le revenu vital dans chaque région, on voit aussi à quel point les habitant.e.s en sont éloigné.e.s. Ce fossé qui les sépare d’un revenu vital peut être facilement calculé. Il est donc important – et tout à fait possible – de développer des stratégies pour combler ce fossé.
Un revenu vital pour les cacaoculteurs et cacaocultrices
La Côte d’Ivoire et le Ghana réalisent à eux seuls 60% de la production mondiale de cacao. On pourrait penser : tout le monde veut du chocolat, ces gens ont une mine d’or entre les mains.
Pourtant, après calcul, on constate qu’un cacaoculteur moyen en Côte d’Ivoire ne gagne que le tiers d’un revenu vital. Autrement dit : trois fois trop peu pour mener une vie décente.
Le secteur du chocolat réalise pourtant d’excellents chiffres de vente et le chocolat est souvent mis en avant comme un produit ‘durable’. Un terme à la mode, bien souvent posé là simplement pour faire vendre. Comment peut-on parler de durabilité alors que les producteurs ne gagnent pas assez pour avoir un toit correct au-dessus de leur tête et manger à leur faim ?
Quand on ne gagne pas assez pour vivre dignement, on appelle ça de la survie, par une vie. Les producteurs ne peuvent pas bâtir un avenir durable pour eux et leur famille ; avec un revenu aussi bas, ils vivent au jour le jour. Cette pauvreté entretient un cercle vicieux :
- Les enfants ne sont pas scolarisés et doivent faire un travail lourd et dangereux
- Les techniques agricoles non durables et bon marché comme l’abattage forestier accélèrent encore la déforestation, dont on connaît les conséquences néfastes pour le changement climatique
Pour être véritablement durable, un système alimentaire a besoin d’une base solide. Et cela commence par un revenu décent pour les cultivateurs et cultivatrices. Sans cela, tous les fondements s’écroulent et nous restons face aux symptômes d’un système malade que nous sommes impuissants à combattre. Cela se voit très clairement dans le secteur du cacao.
Avec notre chocolat Bite to Fight, nous mettons la barre plus haut et nous nous battons pour un revenu vital pour les cacaoculteurs et cacaocultrices.